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Tout
d'abord parce qu'une théorie (voir la page
de garde) mettant au premier plan la présence d'un
observateur au sein de sa représentation du Monde, peut difficilement échapper
au problème de la représentation de cet observateur lui-même. Dans ce
cas, de quel lieu envisager la description de celui-ci ? | |
Ensuite,
nous verrons que la psychanalyse envisage la constitution progressive de
l'individu dans la même problématique de l'émergence d'une partie au sein
d'un tout qui nous a guidé dans le choix de la structure sénaire. Il semblerait, d'une certaine façon que l'individu lui-même se constitue en réponse à un problème de partition, ainsi que l' observation d'un phénomène se structure comme émergence d'une singularité sur le fond d'un tout indifférencié. | |
En
troisième lieu, l' aphorisme lacanien " l'inconscient est structuré
comme un langage" nous ramène au plus près de notre approche
anthropomorphe. Il y a la même problématique, un parallèle évident entre l'incapacité du langage à rendre compte de lui même (Gödel), le fameux "Je suis un menteur", et le fait, comme le dit Lacan que l'individu est la partie manquante de son discours; d'où le recours à la description de l'individu par une structure. Il y a sans conteste une incompréhension de ce qu'est un métalangage, lorsque Lacan refuse ce concept; sur lequel nous ne pourrons revenir qu'en fin de parcours, après avoir exposé ce qu'est une structure fractale. | |
Comment
enfin refuser d'envisager en termes de structures, une théorie qui s'est présenté,
avec Lacan, comme si évidemment structuraliste ? |
Il
ne s'agit pas, dans les lignes qui suivent d'avancer, ou défendre une thèse
psychanalytique, mais de chercher à transcrire quelques concepts clefs, de
Freud et Lacan en termes de système.
L'intérêt, de notre point de vue sera ainsi d'esquisser une solution de
continuité entre la structure de l'observateur et sa vision du Monde.
Pour le psychanalyste aux yeux de qui cet exercice semblerait gratuit, en dehors
de tout contexte clinique, nous ferons cadeau d'une problématique nouvelle:
Qu'en est-il du temps dans cette structuration progressive que
constitue l'émergence d'une conscience ?
Y
a-t-il, en particulier un lien entre cette complexification progressive de
l'individu et le ralentissement de ses processus de perception et
d'adaptation, de ses facultés créatrices? | |
Y
a-t-il des relations temporelles quantifiables entre les différentes
composantes de l'individu? |
Nous
chercherons ici à décrire l'homme (tel qu'il s'offre au regard du
psychanalyste) par une structure à 3 niveaux.
Nous verrons ensuite, après avoir explicité la syntaxe de la structure sénaire,
comment rendre compte des dysfonctionnements propres aux changements de niveaux.
Nous verrons enfin, comment l'approche fractale de la structure sénaire permet
de définir un état particulier, que l'on peut appeler, par référence aux
sciences physiques "état critique". L'expérience
cruciale que nous soumettrons alors aux psychanalystes (qui nous suivraient
jusque là) sera de caractériser la "jouissance", au
sens lacanien comme un état critique de l'individu.
Nous tenterons tout d'abord, d'articuler entre eux les éléments constitutifs
de la personnalité (ça/moi/surmoi/ objet a/ ....), avec une place particulière
pour le concept de "phallus" pour ensuite représenter dans la
structure ainsi obtenue différents processus identifiés par les psychanalystes
(complexe d'Oedipe/ castration/ stade miroir/ identification/ forclusion/
narcissisme/ refoulement/....).
Rappelons ici encore que notre objectif n'est pas de "faire" de la
psychanalyste, mais simplement de montrer la possibilité de transcrire le
langage psychanalytique en termes de modèle sénaire. Il n'y a pas d'inconvénient
à n' y voir, pour l'instant, qu' un simple exercice de style.
Ce
stade est un fait d'observation analysé par le psychologue Henri Wallon.
Entre 6 et 18 mois, l'enfant manifeste sa jubilation, son intérêt devant une
image vue dans un miroir où il se regarde ou dans celle que lui renvoi tout
autre, tout semblable en qui il se reconnaît et s'identifie.
Jacques Lacan avait fait de ce stade du développement de l'enfant le stade de développement
du "Je", dans une conférence de 1936, reprise en 1949:
"Le Stade du miroir comme formateur de la fonction du Je".
La joie de l'enfant viendrait de l' identification à cette image qui lui est
renvoyée. Cette image forme le moule apte à organiser, structurer l'ensemble
de ses expériences fragmentaires.
Cette identification serait une première réponse apportée aux expériences
chaotiques qui s'offrent à l'enfant .
Présenté avec la terminologie que nous avons précisée, on pourrait avancer
l'hypothèse que l'enfant induit de cette image qui lui est renvoyée qu'il
constitue une entité se dégageant d'un tout indifférencié ( et qui dans sa
proximité immédiate est essentiellement sa mère).
Ce n'est qu'après la prise de conscience de son individualité, partie émergeant
d'un tout qu'une autre problématique s'instaurera: la question des limites, des
interfaces entre cette entité à peine appréhendée "Je" et le reste
du Monde.
Les principales coupures qui vont être expérimentées seront pour l'essentiel:
le
placenta/ sein/ excréments/ regard/ voix
.
La psychanalyse accordant un développement particulier aux 2ème et 3ème
coupures.
La
mère et l'enfant : |
La
première coupure se situe au niveau du sein maternel: "Je" est arraché
au Monde par le sein qui s'échappe.
Première
"réflexion" : |
La
seconde coupure, se sont les fèces: "Je" est par rapport au sein
comme ses excréments par rapport à lui.
Appréhender
ces deux coupures simultanément et se définir comme étant "au
milieu", partie absente de ces expériences, nécessite de se constituer
comme "Je", de changer de niveau.
Voici, pourrions-nous dire le premier système élémentaire et les liens
primordiaux qui relient "Je" au Monde.
L'important tient au fait d'avoir institué deux niveaux distincts:
L'un,
domaine de l'imaginaire, qui relie l'individu au réel
tel qu'il s'offre à lui dans son expérience la plus mondaine, tel qu'il le
fantasme au travers de son expérience, toujours fragmentaire et auquel son
refus d'y être dissout fini par structurer son identité. Nous définirons ce niveau comme celui où nous "représentons le réel", étant bien entendu qu'il s'agit d'un réel fantasmé, le Monde étant toujours perçu médiatisé par nos sens et nos affects. Les manifestations de l'individu s'interprétant, à posteriori comme signifiant. | |
l'autre,
domaine du symbole, lieu d'évolution de ce "Je",
imaginé, par l'individu comme cause fédératrice de ses expériences (référent
, signifié à posteriori). |
Si
l'on garde en mémoire ce qui a été exposé concernant le passage d'un niveau
à l'autre (voir diachronisme), on retrouve, ici, dans une pratique clinique un fait théorique, à
savoir la perte d'information lors d'un changement de niveau:
qu'il
s'agisse de l'induction de " bouts" d'expérience à la
constitution de "Je", | |
ou
des fantasmes du même "je" qui interprète son expérience (déduction).
|
Encore
une fois, nous n'expliquons rien, mais nous contentons d'observer une adéquation
entre l'expérience et sa représentation. Notre intérêt se porte sur la
description et non pas sur son objet.
|
|
De même, seul le sein de la mère se distingue de l'environnement.
La mère, dans l'instant de la tétée, ne se distingue pas clairement du fond
indistinct du Monde.
Mais, le schéma proposé induit, de lui-même, la remarque suivante:
comment l'action ainsi engagée se reboucle-t-elle ?
Car enfin, l'action de la tétée a bien un impact sur la mère, qui réagit sur
son enfant.
Cette réaction, cette reconnaissance de l'enfant par la mère aide au travail
de structuration de l'enfant: c'est par le regard de l'autre que l'enfant
finira par s'identifier comme individu.
D'une collection d'états, l'enfant induira l'existence du "Je".
Comme le dit Lacan, le "Je" est toujours l'absent du discours, à ce
niveau d'explication.
Par
un renversement de perspective, l'enfant va découvrir qu'il est, par rapport à
sa mère comme ses fèces par rapport à lui-même.
|
|
Une dialectique s'instaure alors entre l'individualisation croissance, et le désir
de se fondre dans le tout, la jouissance interdite sous peine d'anihilement.
Les "objets" desquels se détache progressivement l'enfant se caractérisent
par leur forme prééminente.
Les parties du corps desquels ils se détachent sont, comme le dit J.D. NASIO
des "fentes orificielles palpitantes". Or, ces bords
palpitent s'ils sont animés par le flux d'une énergie qui les parcourt, une énergie
dite "jouissance".
Le terme "palpitant" marque à nos yeux l' irruption du temps dans la
formation de l'individu.
Dire qu'un orifice palpite, c'est considérer la succession temporelle
des états ouvert/ fermé.
En considérant le schéma précédent, la question que l'on peut se poser est
de savoir si la séquence sein/ bouche / anus/ fèces ne demande pas une
certaine harmonie entre la fréquence de palpitation de la bouche et celle de
l'anus.
Plus précisément, l'éducation de l'enfant, par la diminution progressive du
nombre de tétées, et l'apprentissage ultérieur de la propreté n'ont-ils pas
un rôle dans la prise de conscience du rapport qui lie la bouche et l'anus,
rapport actualisé dans l'image de l'autre au stade du miroir ?
Toutes
ces expériences de détachement partiel pendant la phase du miroir, tandis
qu'il arrive à reconnaître l'"autre", permettent à l'enfant de se
constituer comme " Je" indépendant.
Nous pouvons alors considérer un second niveau de structuration de la
personnalité: celui du jeu du "Je" et des "autres".
Le lieu d'échanges, pour l'animal symbolique que nous sommes, sera
essentiellement le lieu du langage, ou plutôt de "Lalangue", pour
continuer à suivre Lacan.
Ce niveau va servir de scène à la crise oedipienne.
Cette crise ici aussi peut être présentée comme un nouveau
problème de partition; mais centré cette fois-ci sur la possession ou non d'un
"phallus".
Il
y a la croyance en la possession universelle d'un phallus (fille ou garçon).
Le schéma de la relation entre l'enfant et sa mère peut se définir comme une
représentation symbolique du schéma précédent.
Pour ce faire, il faut que l'intérêt de l'enfant se porte vers cette nouvelle
zone érogène qu'est le pénis (ou le clitoris: à ce stade indifférencié la
différence anatomique n'est pas discriminante).
L' échange précédent se symbolise alors comme transfert du phallus entre Mère
et enfant (l'enfant se voyant, pour la mère comme phallus destiné à combler
son désir, son envie de phallus sublimé en envie de l'enfant).
La mère lui donne le sein, comme il se donne à elle (c'est la seconde réflexion
de l'enfant : la réflexion narcissique, constitutive du "Je").
|
|
Elle
s'ouvre sur la constatation que certains "semblables" ont un pénis,
et d'autres non. Pour le petit garçon et sous les menaces de son Père, le pénis
devient une partie détachable de son corps menacé de castration.
Elle
tient à la découverte que la Mère n'a pas de phallus, et du positionnement de
l'enfant par rapport à cette révélation.
Pour le garçon, cette prise de position est conditionnée par un interdit
social, exprimé par le père, nouvelle figure dans le champ de la conscience.
|
Le conflit auquel
est confronté l'enfant peut se ramener à l'équation suivante:
|
"La
parole paternelle qui incarne la loi symbolique accomplie donc une double
castration: châtrer l'Autre maternel, d'avoir le phallus, et châtrer
l'enfant, d'être le phallus".
Le
phallus est le signifiant de la loi, ce que Lacan formule ainsi :
la
castration est symbolique et son objet imaginaire.
La
castration n'est pas tant une menace ou une envie mais un acte de coupure, | |
Cet
acte porte plutôt sur un lien que sur une personne | |
Cet
acte vise un objet, le phallus imaginaire, objet désiré par la mère
auquel l'enfant s'identifie | |
L'acte
de castration, même assumé par le père n'est pas le fait, en réalité,
d'une personne physique mais l'opération symbolique de la parole
paternelle. L'acte de la castration est l'œuvre de la loi à laquelle le père comme sujet est lui-même inévitablement soumis. |
Il
y a aussi un renversement entre le rapport mère / enfant et enfant / phallus
|
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La dernière conséquence enfin de ce conflit, c'est la reconnaissance de la
part policée du "Je" par le Père, qui remplace la
reconnaissance de désir par la Mère.
Cette inversion peut même être institutionnalisée par une cérémonie
initiatique. Ce second détachement de la Mère, dans toute initiation est
assimilé à une mort suivi d'une renaissance: un nouveau cycle s'ouvre alors à
l'enfant.
La résolution de ce conflit initie la différenciation entre le "Moi"
et le "Surmoi", achevant ainsi de structurer le niveau
symbolique:
|
|
retour
Bien
entendu, la dialectique ainsi instaurée entre Moi et Surmoi n'est pas parfaite:
certaines actions, des lapsus, signifient quelque chose qui échappe
au schéma.
C'est la répétition des signifiants qui fait système au regard de
l'analyste.
Ce dernier adopte une position particulière par rapport à l'individu qu'il
cherche à comprendre: il n'est plus en position d' "autre", en ce
sens qu'il n'est pas affecté directement par la parole de son patient.
Pour employer notre vocabulaire, il se situe en position "méta"
par rapport au discours du patient.
La parole de l'analyse est un discours sur le discours
du patient, il s'agit donc formellement d'un méta
discours .
Tandis que le "Je" se constitue sous le regard de l'Autre
et du Père, le sujet de l'inconscient se révèle sous le regard de l'analyste.
Si le moi est "narcissique", c'est à dire réflexion se prenant pour
objet, le sujet se révèle en réfléchissant cette réflexion.
Il s'agit, après le stade du miroir, puis la phase narcissique, de la troisième
"réflexion" du sujet.
Au delà des actes ordinaires sous contrôle de la conscience, apparaissent des
singularités qui étonnent: actes manqués, lapsus venant trop bien à propos
pour qu'il s'agisse d'un cafouillage sans signification de la raison.
Pour peu qu'il nous soit donné, par l'aide d'un tiers de pouvoir porter sur
nous- même un regard neuf, alors certaines singularités de notre vie
s'ordonnent de façon répétitive: pourquoi par exemple nos partenaires présentent
- ils un trait commun, qui bien souvent échappe à nous seuls, une taille, une
allure, un timbre de voix un élément quelconque du corps de l'autre qui nous
attache plus que l'on ne saurait dire.
Derrière ces traits signifiants, l'analyste peut supposer la présence
d' un signifié.
Comment caractériser un signifié par définition indicible puisque inconscient
?
Ce qui fonde l'idée d'un inconscient c'est la persistance de manifestations,
aux yeux de l'observateur privilégié qu'est le psychanalyste.
Lorsque Lacan dit qu'il n'y a pas d'Inconscient en dehors de l'analyse, il ne
constate pas autre chose.
Il n'y a en cela aucune différence essentielle entre l'approche
psychanalytique et toute autre observation scientifique.
Ce qui rend l'observation difficile, c'est que les phénomènes incriminés
se produisent sur un rythme différent, inattendu.
L'analyste a pour tâche, d'accorder le rythme d'observation du patient à ce
rythme ignoré, beaucoup plus lent. En dégageant les signifiants du discours, il
lui présente une sorte de film en accéléré des signifiants qui se succèdent.
Pour schématiser l'observation de l'analyste, nous dirons qu'il se trouve en présente
d'un sujet dont la partie consciente (parlante) affirme sa domination d'une
entité qui s'impose à lui. Cette entité indicible, c'est la nature qui pousse
sa corne en nous, qui se perpétue à travers et malgré nous, et pour qui le
moi fait barrage. Cette irruption vitale en nous, Freud l'appelle le "çà".
Cette vision que l'analyste se fait de l'autre ne peut être assumée, transmise,
que dans la mesure où il l'a lui-même expérimentée, dans la mesure où il
s'est soumis lui-même à une psychanalyse.
L'inconscient n'est donc pas tellement chez le sujet en analyse, mais plutôt
dans l'entre deux , le niveau même où se déroule l'analyse.
|
Le "çà"
du sujet en analyse est révélé par son influence sur le "Moi".
cette influence se traduit par des "signifiants" qui n'entrent
pas dans la l'économie du discours du patient et surprennent
l'analyste. |
Toutefois, cette représentation pêche par le fait que nous n'avons aucune idée
de ce qu'il y a derrière les mots qui définissent les pôles de la structure.
Nous n'avons, en effet aucune idée de ce qu'est le "ça",
puisque par définition il est hors du champ de la conscience, du dicible.
Nous n'avons aucun moyen d'appréhender ce concept en "compréhension",
nous pouvons juste en déceler les effet, les signifiants qui s'imposent à
notre perception en "extension".
Ici encore, il n'y a pas de démarche fondamentalement différente entre science
et psychanalyse: devant l'impossibilité de "comprendre", l'analyste
se contente d'ordonner une taxinomie.
|
Le rôle de l'analyste est alors de faire circuler les signifiants. |
Pour Lacan, le sujet de l'inconscient est le nom de la relation abstraite entre
un signifiant et un ensemble de signifiants.
retour
Nous
avons structuré notre sujet en trois niveaux que l'on peut définir comme:
Niveau
1: Champ de l'imaginaire |
Niveau
du contact avec le réel, sous forme d'expériences élémentaires.
Ces expériences sont appréhendées en fonction de nos besoins, et la
perception que l'on en a est du domaine du fantasme.
Niveau
2 : Champ du Symbolique et du langage
|
Zone
proprement humaine de la réflexion de l'existence sur elle-même C'est le
niveau ou se forme notre personnalité en réponse aux stimulis venant des
niveaux inférieur et supérieurs. C'est le niveau de la socialisation de
l'individu. C'est enfin le seul niveau qui puisse servir de modèle aux
deux autres; puisqu'à l'encontre de ceux-ci il est proprement le champ
de la conscience.
Niveau
3: Champ de l'inconscient |
Au
niveau 1, l'individu se sépare progressivement de la nature et il la constitue
comme extérieure à lui au niveau 2.
Cette nature ressurgie au niveau 3, comme de l'extérieur. La vie, repoussée au
niveau 1, traverse le niveau 2 pour ressurgir au niveau 3 et s'y révéler
intacte en son essence.
(Remarque: cette
structure à 3 niveaux peut être vue comme un hexagramme chinois. Voir ma page
Y King)
La pensée consciente apparaît comme la fragile surface séparant la Partie
(l'individu) du Tout. L'homme
est un animal symbolique C'est
donc faute de mieux que nous projetons sur les niveaux 1 et 3 la structure du
niveau 2. Il subsiste toutefois une différence perceptible entre les deux
niveaux extrêmes: c'est la différence de rythme des actions dont
ils sont le théâtre.
Voir également la synthèse concernant ce type
de modèle à 3 niveaux hiérarchiques.
Conscience étroitement dépendante de ses moyens d'expression :
On peut utiliser ces différences de rythme pour élaborer des stratégies de
fuite, des stratégies d'évasion de la personnalité:
par
le bas, en cherchant à augmenter le rythme des échanges: stratégie du jeu
où le joueur oublie son existence dans l'instant; | |
par
le haut en évacuant toute pensée, comme dans les techniques
contemplatives, ou au contraire, le rythme des pensées est ralenti jusqu'à l'arrêt. |
L'homme,
toujours absent de notre discours, peut se situer sur l'axe traversant les différents
niveaux où s'inscrivent ses contacts avec son environnement.
Axe dirigé du niveau 1 au niveau 3 puisqu'en s'élevant d'un niveau à l'autre
l'essence de l'homme s'affirme.
Quoiqu'à partir du niveau 3, il ne soit plus tout à fait sûr que nous
puissions parler de l'Homme, mais plutôt d' "Humanité" puisque
l'inconscient se révèle dans une relation soit à deux partenaires (Lacan),
sinon à toute une société (Jung).
L'homme
serait la trace de l'axe reliant les niveaux 1 & 3 sur le niveau 2:
La trace d'un point idéal laissé dans son discours.
retour
"
Le pénis est alors reconnu comme quelque chose que l'on peut séparer du corps
et est identifié comme analogue de l'excrément qui était la première pièce
de substance corporelle à laquelle on a dû renoncer".
Sur
le concept de phallus:
Il y a 3 niveaux ( à propos du phallus): |
niveau du pénis physique, (mais il s'agit toujours d'une représentation de la réalité, pas de l'objet en soi) | |
niveau
du phallus imaginaire | |
niveau
du phallus symbolique |
retour
Note
2
Dans cette définition du méta discours,
rien ne dit que sa structure diffère du langage ordinaire.
De la même façon que l'on peut parler de la syntaxe d'une lange dans cette
langue même. C'est en ce sens me semble - t - il que l'' on peut acquiescer à
la formule de Lacan:
"Il
n'y a pas de métalangage"
Ce
que nie en effet Lacan c'est l'existence d'une structure différente
entre les parties conscientes et inconscientes de la personnalité.
Ce que nous entendons ici par méta langage, tient à la différence d'objet du
discours, non à une différence de structure.
La négation ne porte donc pas sur la même proposition.
retour
Rappelons, pour ceux qui arrivent directement sur cette page, qu'il s'agit d'une approche systémique de la "Structure Absolue" de Raymond Abellio.
Notre définition théorique de cette structure (qui s'éloigne de celle d'Abellio) est présentée dans l'analyse synchronique des systèmes. Une présentation rapide de son fonctionnement peut être vu dans l'analyse des dysfonctionnements bureaucratiques.
Pour les rêveurs, enfin: j'ai initié cette démarche lorsque jeune encore, j'ai rêvé de ce que pourrait bien être une théorie de la "psycho-histoire", telle que décrite par Asimov dans "Fondation". Le plus intéressant, peut-être, est que je suis arrivé par maintes détours à rapprocher cette fameuse structure Sénaire (ou Absolue) des hexagrammes du Yi King.
Partir de la psycho-histoire pour arriver au Yi King en adoptant une démarche structuraliste représente une sacrée promenade, dont l'étape lacanienne n'est pas la moins passionnante.
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updated on 21/08/02
author : Alain SIMON
© copyright 1998 Alain SIMON
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