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Pour en savoir plus sur l'élevage en batterie, voir notamment : Protection
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Protection et droits de l'animal |
Les faits, selon l'AFP (06/01/00)L'agrocapitalisme tue, il faut tuer l'agrocapitalisme ! Deux personnes - un homme de 75 ans et un bébé contaminé pendant la grossesse - sont mortes et une troisième est daans le coma à la suite de cas de listériose provoqués par la consommation de rillettes. Une personne est dans le coma et six ont été intoxiquées, a indiqué vendredi le secrétariat d'Etat à la Santé, sans préciser l'état de santé de ces intoxiqués. La société Coudray, basée dans la Sarthe, avait annoncé jeudi qu'elle retirait du marché tous ses produits après que des contrôles eurent mis en évidence la présence de listeria monocytogenes dans certains lots de ses rillettes et langues de porc. Tous les produits retirés, même ceux sans marque, sont identifiables par leur numéro d'agrément 72-090-04. Les produits concernés sont les rillettes, dont les dates limites de consommation (DLC) courent jusqu'au 18 février 2000, commercialisées sous les appellations :Une analyse mondialiste-révolutionnaire Résumons. Un lot de rillettes de viande de porc, diffusé à une vaste échelle dans les grandes surfaces, sous dix-huit étiquettes différentes correspondant en réalité au même produit, a provoqué la mort de deux personnes et menace de nombreuses autres dans les semaines à venir, particulièrement les plus faibles. Cette affaire atroce vient s'ajouter à celui de la vache folle, dont des cas toujours plus nombreux sont détectés en France, malgré les "mesures" entreprises. La volonté des agrocapitalistes de rechercher toujours plus les moyens de "rogner" sur les frais de production, que ce soit sur les salaires des employés ou sur les normes de qualité, conduit à négliger ou à minimiser les règles d'hygiène et les contrôles sanitaires. Les mesures prises pour endiguer la vache folle ont montré, par leur échec, l'incapacité du système à empêcher ce processus, tout simplement parce qu'il va contre la nature même du capitalisme, c'est-à-dire des intérêts d'une minorité d'exploiteurs contre une majorité de travailleurs et de chômeurs. Comble de l'horreur, elles se sont soldées par l'abattage de millions d'animaux, simplement coupables d'être devenus invendables. Le même système transforme les citoyens en spectateurs, les individus en producteurs et les animaux en objets de consommation.Plusieurs conclusions politiques s'imposent : 1) La concentration industrielle dans le secteur de l'alimentation, et plus particulièrement de l'élevage, est source de risques majeurs. Le démantèlement des trusts agroalimentaires et la revalorisation de la production locale sont à l'ordre du jour. L'élevage en batterie doit être systématiquement dénoncé, dans l'intérêt des animaux comme des citoyens. 2) Les actions démonstratives visant à mettre en lumière le fonctionnement du système d'élevage, selon la fameuse "stratégie de Dracula" doivent être multipliées. Cette préoccupation doit cesser d'être le seul fait des groupes antispécistes pour tomber dans le domaine commun de tout les anticapitalistes. 3) Le droit à une alimentation saine est l'un des leviers de la lutte contre le capitalisme, parce qu'il touche chacun de nous au quotidien et permet de démonter les mécanisme du productivisme. Un programme anticapitaliste qui ne condamnerait pas clairement le productivisme ne serait qu'une rustine sur la société d'exploitation de l'homme par l'homme.
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