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Confédération
paysanne |
Soutien
aux syndicalistes emprisonnés de
la Confédération
Paysanne
Quatre militants ou sympathisants
de la Confédération paysanne sont mis en examen et placés
sous mandat de dépôt (bel euphémisme judiciaire pour
dire qu'on les a jetés en taule). Ils sont accusés de "dégradations
en réunion, complicité de dégradations, menaces de
destruction ou détérioration" sur le chantier d'un Mac Donald
à Millau (Aveyron). Parmi eux figure le porte-parole régional
du syndicat.
Démontage
de Mac Donald
Suite à l'interdiction
par la Communauté européenne d'importer de la viande bovine
aux hormones, les États-Unis ont riposté en surtaxant de
100 % certains produits, dont le Roquefort. Pour protester contre cette
mesure et défendre l'interdiction d'importation, les agriculteurs
ont manifesté le 12 août en démontant le chantier d'un
Mac Donald en construction à Millau, puis déposés
les pièces devant la sous-préfecture. Millau se trouve au
coeur de la zone d'appellation Roquefort.
Par un communiqué du 17 août,
la Confédération Paysanne a manifesté son soutien
aux paysans emprisonnés : "la
justice et le gouvernement doivent défendre l'intérêt
des citoyens et la santé publique plutôt que de s'en prendre
aux paysans qui luttent pour leur revenu et, au delà, pour une nourriture
saine et diversifiée pour tous". Elle demande leur libération
immédiate.
En s'attaquant à l'une des
principales multinationales états-uniennes du secteur agro-alimentaire,
connue pour ses pratiques anti-écologiques (déboisement massif
en Amazonie,...) et anti-syndicales, les manifestants de Millau ont voulu
montrer leur attachement à une autre agriculture.
Syndicalisme
d'action directe au service des consommateurs
L'arrestation de Millau a
un précédent récent. Le 22 juin dernier, d'autres
militants de la Confédération Paysanne avaient été
interpellés pour avoir, le 5 juin, en compagnie d'une délégation
de paysans indiens, détruit des expérimentations de riz transgénique
au Centre International de Recherche Agronomique pour le Développement
de Montpellier.
Les recherches de cet organisme, favorable
aux Organismes Génétiquement Modifiés,
"sont financées
en grande partie par la multinationale agro-chimique et semencière
Agr-Evo, qui voit d'un bon oeil l'introduction de riz résistant
à son herbicide vedette, le glufosinate d'ammonium", d'après
un communiqué de la Confédération Paysanne.
Le financement des laboratoires de
recherche par des multinationales agro-alimentaires est extrêmement
dangereux, car il interdit toute indépendance. Sur un sujet aussi
sensible que celui des OGM, c'est particulièrement grave. Les consommateurs
(c'est-à-dire toi ou moi !) se trouvent totalement prisonniers d'une
information aux mains de ceux qui ont un intérêt financier
à défendre les semences transgéniques.
Les actions directes menées
par des syndicalistes paysans ont pour but d'obliger le gouvernement à
adopter une position claire sur ces questions. Elles participent ainsi
à la défense des consommateurs. Pour aboutir, il faut qu'elles
trouvent parmi ces derniers un écho et un soutien.
Libération
immédiate !
Vous pouvez manifester votre
soutien aux paysans interpellés en écrivant à la Confédération
paysanne.
Nicolas (19/08/99)
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