église catholique et la question de l'avortement  
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Le Pape soumet les catholiques alemands sur la question de l'avortement
L'église catholique romaine vient de donner une nouvelle preuve de son fonctionnement démocratique et de son respect des personnes. Les évêques et l'église allemande viennent de se soumettre aux ordres du leader religieux Karol Wojtila, qui exerce ses fonctions sous le nom de Sa Sainteté Jean-Paul II, sur la question de l'avortement.
Flagrant délit d'hypocrisie
Rappelons les données du problème. L'avortement n'a été légalisé que très récemment en Allemagne. C'est l'une des conséquences de la fusion de la RFA, ou il était interdit, et de la RFA qui avait adopté une législation libérale en la matière. La loi prescrit que les femmes ne peuvent pratiquer une IVG que sur présentation d'un papier certifiant qu'elles se sont rendues dans un centre de conseil. 270 des 1690 centres reconnus sont tenus par l'église catholique romaine et co-financés par l'état.

Quelques soient les conseils reçus, la femme est libre de choisir à partir du moment ou elle a effectué cette démarche. Par conséquent, même si en se rendant dans un centre catholique, elle s'est vu recommander de ne pas avorter, le certificat délivré par ce centre lui en donnera tout de même le droit.

Mais Karol Wojtila ne l'entend pas de cette oreille. Après trois mois de conflit avec ses adeptes, il les a contraint à adopter une solution pour ne pas paraître cautionner la dépénalisation de l'avortement. Les certificats délivrés par les centres catholiques porteront expressément une mention signalant que ce billet ne peut être utilisé pour procéder à une IVG. En réalité, cette mention n'a aucune valeur légale. C'est une entourloupe, superbement hypocrite, destinée à réaffirmer l'autorité du Pape et le caractère central de la doctrine anti-avortement pour son mouvement religieux.

Un dictateur réactionnaire
Il faut rappeler trois choses importantes à ce sujet. Premièrement, malgré la place prise par le pape dans l'échiquier politique mondial, l'église catholique n'est pas une démocratie. Le pape nomme lui même les cardinaux qui éliront ses successeurs. Il est le chef du petit état du Vatican, dictature théocratique au coeur de l'Union Européenne. Même s'il lui arrive de batailler fermement contre la vaste bureaucratie religieuse de l'église, il a toujours le dernier mot. C'est la soumission ou l'exclusion. Le fonctionnement de l'église catholique romaine est plus autoritaire et moins démocratique que celui de certains pays justement classés comme non-démocratiques.

Deuxièmement, l'opposition ferme de ce leader religieux et de la majeure partie de ses adeptes à l'IVG témoigne de sa conception des droits de la personne. Son refus est catégorique, c'est-à-dire qu'il n'admet aucune exception : n'a-t-il pas odieusement demandé aux femmes victimes de viols de guerre en ex-Yougoslavie de ne pas avorter ? Cette opposition aveugle trouve sa source dans le mépris de la vie humaine et dans le mépris de la femme qui caractérise la doctrine catholique traditionnelle. Pour un mouvement qui prône la douleur et le rejet de soi, il est normal d'imposer à des femmes et à des enfants une vie de malheur.

Troisièmement, le rejet de l'IVG n'est pas, comme les catholiques romains l'affirment souvent, un respect de la vie. En effet, si tels était le cas, ils soutiendraient fermement l'utilisation des méthodes contraceptives, qui permettent de ne pas concevoir donc... de ne pas avorter.

La contraception pour le développement durable
Dans un pays comme la France, ou la natalité s'est heureusement stabilisé autour de 1,8 enfant par femme, ce dernier problème peut paraître mineur. Peu de monde, y compris parmi les catholiques, se soucie de l'injonction du pape contre la contraception. dans les pays les plus pauvres, qui connaissent une croissance démographique importante, cette opposition est tout simplement criminelle.

La croissance démographique est un facteur de pauvreté supplémentaire, en divisant d'autant la nourriture de chaque famille. Sa conséquence est l'effrayante mortalité infantile. L'un des premiers devoirs des régions pauvres, c'est précisément de réguler la natalité afin d'améliorer la survie des familles et des enfants. C'est l'une des conditions nécessaires du développement durable.

En s'opposant à la contraception autant qu'à l'avortement, en engageant son immense réseau mondial et sa puissance idéologique dans cette lutte, l'église catholique romaine et son leader Karol Wojtila mettent en danger des milliards de personnes dans le monde.

Le combat contre cette organisation criminelle est un combat pour la survie de l'humanité.

Nicolas
 

 
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